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Maître Alexia Rossique : Droit de la famille, des enfants et pénal : le combat d'une avocate engagée
Maître Alexia Rossique : Droit de la famille, des enfants et pénal : le combat d'une avocate engagée

Le Figaro

time15-07-2025

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Maître Alexia Rossique : Droit de la famille, des enfants et pénal : le combat d'une avocate engagée

Maître Alexia Rossique est intervenante dans les domaines de droit pénal, droit de la famille et droit des enfants. Forte d'un parcours rigoureux et d'une pratique humaine, elle accompagne ses clients avec empathie et rigueur. Dans cet entretien, elle partage son expertise et sa vision des enjeux juridiques actuels liés à ces domaines sensibles. Pouvez-vous vous présenter ? Quelles sont les valeurs de votre cabinet ? Maître Alexia Rossique : Je suis originaire du Tarn-et-Garonne. Après une licence de droit à la faculté de Montauban, j'ai poursuivi mes études à l'Université Toulouse 1 Capitole avec un master 1 en sciences criminelles et carrières judiciaires, puis un master 2 en droit privé fondamental. J'ai intégré l'école des avocats en 2020 et exercé au sein du cabinet qui m'a formée, avant de créer mon propre cabinet en septembre 2024. J'ai basé les valeurs de mon cabinet sur l'empathie, l'écoute, la rigueur et l'humanité. Pourquoi avoir choisi d'intervenir dans le droit pénal, droit de la famille et droit des enfants ? Maître Alexia Rossique : Ce sont les domaines vers lesquels je me suis naturellement tournée en début de carrière. Ils ont un impact direct sur la vie quotidienne des justiciables, ce qui leur confère une dimension humaine qui m'a immédiatement attirée. J'interviens également dans d'autres matières, telles que le droit de la consommation, le droit de la construction ou encore le droit de la sécurité sociale. Vous intervenez en droit de la famille, de l'enfant et en droit pénal : comment articulez-vous ces trois domaines au quotidien dans votre pratique ? Maître Alexia Rossique : Ces trois domaines sont liés et il est donc aisé de les articuler. Un dossier pénal cache souvent une problématique familiale et inversement. Ce sont des domaines sensibles, mais du quotidien. Quelles sont les problématiques les plus courantes que vous rencontrez dans votre domaine de spécialisation ? Maître Alexia Rossique : En droit de la famille, je suis principalement confrontée à des problématiques liées à la garde des enfants après une séparation, à la fixation de la contribution à leur entretien et à leur éducation, ainsi qu'aux conséquences personnelles et patrimoniales des séparations et divorces. En matière de droit des enfants, j'interviens tant sur des situations d'enfance délinquante que dans le cadre de mesures de protection, notamment lors de procédures d'assistance éducative. Enfin, en droit pénal, les dossiers les plus fréquents concernent les infractions au code de la route et les violences intrafamiliales, en particulier dans le département du Tarn-et-Garonne. Comment procédez-vous dans la défense des personnes mises en cause ? Et quelle est votre plus grande satisfaction dans votre métier d'avocate en droit de la famille et des enfants ? Maître Alexia Rossique : J'accompagne mes clients en leur apportant une compréhension claire de leur situation juridique et de la stratégie à adopter. Cela implique une collaboration étroite dans la constitution du dossier, afin qu'ils soient pleinement acteurs de leur propre défense ou demande. Lorsqu'il s'agit de personnes mises en cause, je m'attache à travailler minutieusement le dossier d'enquête avec elles. Mon objectif est de les écouter, d'entendre leur version des faits, de leur expliquer les raisons pour lesquelles elles sont poursuivies et les enjeux de la procédure. Je les aide à comprendre tant leur propre situation que celle de la victime, afin de favoriser une audience constructive, et, le cas échéant, une prise de responsabilité. Si le dossier présente des failles, qu'elles soient procédurales ou de fond, nous les abordons également avec rigueur. Ce qui me procure le plus de satisfaction dans ce métier, c'est de parvenir à apaiser des situations de conflit, à faire avancer mes clients vers une issue juste et sereine, et surtout, à contribuer à la protection effective des enfants. Quelle importance accordez-vous à la médiation familiale et à la conciliation dans vos procédures ? Maître Alexia Rossique : Les modalités de règlement amiable des procédures occupent une place importante dans ma pratique, et je m'efforce de les privilégier autant que possible. Cela passe notamment par des échanges constructifs : dans le respect strict de mes obligations déontologiques avec la partie adverse ou son avocat. Toutefois, dans la majorité des cas, lorsque les clients me consultent, les tentatives de résolution amiable ont malheureusement déjà échoué. Avocat à Montauban Maître Alexia Rossique En droit de la famille, les situations sont souvent émotionnellement complexes. Comment gérez-vous l'aspect humain des affaires liées au divorce, à la garde des enfants ou aux conflits familiaux tout en restant objective et professionnelle ? J'essaie de prendre du recul et d'être objective, mais mon intérêt est également d'être présente pour mes clients, je me veux donc assez empathique. J'écoute mes clients, je les laisse déballer leurs émotions dans mon bureau et je recentre le débat sur ce qui est objectivement important. Ordonnances, protections et angles morts : quel avenir pour les droits de l'enfant ? Comment les évolutions du droit pénal influencent-elles les décisions en droit de la famille, notamment en matière de résidence des enfants ou de pension alimentaire ? Maître Alexia Rossique : Une actualité récente en droit pénal mérite d'être soulignée, d'autant plus qu'elle croise le droit de la famille : il s'agit de l'ordonnance provisoire de protection. Concrètement, cette mesure peut être prononcée à l'initiative du ministère public ou à la demande de la victime, dans un délai de 24 heures maximum, et ce avant même que le juge aux affaires familiales statue sur la demande principale d'ordonnance de protection. Pensez-vous qu'il existe encore des angles morts dans la législation française en matière de protection de l'enfant ? Si oui, lesquels ? Maître Alexia Rossique : Il existe encore des angles morts, bien sûr, mais la principale difficulté est le manque de moyens octroyés aux services sociaux pour protéger les enfants. À ce titre, une plainte a été déposée lundi 14 avril 2025 contre la France auprès du comité des droits de l'enfant de l'ONU pour « violations graves et récurrentes » des droits des mineurs confiés à l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Cette saisine survient après le rapport d'une commission d'enquête parlementaire sur l'ASE.

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